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Romeo Maione, premier président élu de la JOC Internationale est décédé

Le premier président élu de la JOC Internationale est décédé

Romeo Maione, premier président élu de la JOC Internationale, est décédé des suites d’une longue maladie le 12 mai 2015 à l’âge de 90 ans.

C’est alors qu’il est travailleur industriel à Montréal que Romeo rejoint un groupe JOC organisé par le Père Wilfred Dore CSB. Cette décision transformera sa vie.

Il devient rapidement responsable national et président national de la JOC du Canada.

Compte tenu de ses capacités et de sa maîtrise de la langue italienne, la JOCI le recrute en 1956 pour organiser le Pèlerinage international à Rome qui va rassembler 32 000 jeunes travailleurs de tous les continents habités, une performance incroyable à une époque où les voyages en jet n’existent pas encore.

Un jeune homme intéressant et un chrétien fervent

Romeo est ensuite élu président international de la JOCI au Premier Conseil Mondial en septembre 1957.

« Maione était un jeune homme intéressant, un grand gars à l’apparence rude qui était à la fois président international de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne et l’un des chrétiens les plus fervents et les plus sympathiques que j’ai eu le plaisir de rencontrer », a écrit John C. Cort. « Élevé par des parents italiens à Montréal, il parlait aussi bien l’anglais que le français, en plus de l’italien, résolvant ainsi le problème de la traduction simultanée. »

Une rencontre mémorable avec le Pape

Romeo se trouve aux côtés de Cardijn lors de sa première rencontre mémorable avec le Pape Jean XXIII en 1959.

Le Pape Jean XXIII demande à Romeo, « Maione est un nom italien. Sais-tu parler italien ? » « Mes parents sont italiens et je suis né au Canada, donc je parle un dialecte », explique Maione. Le Pape lui demande alors de s’exprimer dans son dialecte, lui disant qu’il tentera d’identifier la région d’origine de ses parents en Italie. Après avoir entendu quelques mots, le Pape lui dit : « Tu viens de Campo Basso. » Maione lui répond : « Non, je viens d’une région à 150 kilomètres de là. » Et le Pape de conclure : « Dans ces choses-là, même un pape n’est pas infaillible, mais je n’étais pas loin. »

Plus tard, après avoir terminé son mandat à la JOCI, Romeo jouera un rôle important au Troisième Congrès mondial de l’Apostolat des Laïcs, également organisé à Rome en 1967.

En 1962, il devient directeur adjoint du Département de l’action sociale de la Conférence épiscopale catholique à Ottawa, et ensuite, directeur adjoint aux affaires internationales du Congrès du Travail du Canada.

Chargé d'enquêté sur les conditions de travail

En 1965, le Premier Ministre Lester Pearson le nomme représentant syndical chargé d’enquêter sur les conditions de travail à la Poste du Canada.

En 1967, il devient le premier directeur exécutif de l’agence de développement catholique canadienne, Développement et Paix.

En 1976, Romeo rejoint l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et assume la fonction de directeur des affaires internationales, et dans les années 1980, il passe deux ans à Canberra, en Australie, pour l’ACDI pour aider à développer un programme sur le modèle de la structure canadienne. À l’ACDI, il œuvre aussi pour renforcer les liens avec les syndicats, les ONG et la communauté francophone.

Engagé dans un projet pour les réfugiés vietnamiens

En 1979 au Canada, il préside un comité chargé de superviser le Projet 4000, une organisation mise sur pied par le regretté maire d’Ottawa, Marian Dewar, visant à aider 4 000 réfugiés vietnamiens à s’établir au Canada. En 1987, il est invité à participer comme délégué canadien à un synode catholique « sur les laïcs » convoqué par le Pape Jean-Paul II à Rome.

En novembre 1982, il participe en tant qu’orateur principal au séminaire organisé pour le centenaire de Cardijn à Melbourne, en Australie.

En 1998, sa proposition que Cardijn soit déclaré Docteur de l’Église est retenue lors d’une rencontre d’anciens dirigeants internationaux de la JOCI.

Pendant 59 ans, il a été l’époux bien-aimé de Betty Maione, le père d’Alfred (Bee Hastings), de Martin (Lena Cesario), de Cathy (Ernie Zwarts), de John (Nathalie Phipps), le grand-père de onze petits-enfants, l’arrière-grand-père d’un arrière-petit-enfant et le frère affectueux d’Elma Santache, de Gilio Maione et d’Edmond Maione.

L’Université d’Ottawa lui a décerné le grade de Docteur honoris causa en sciences sociales en 1970.

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